19 octobre 2009

Carter assure qu’il n’a aucun doute sur la participation des Etats Unis au coup d’Etat contre Chavez en 2002

L’ex président américain, Jimmy Carter, a déclaré n’avoir aucun doute quand au fait que le gouvernement de son pays a été impliqué dans le coup d’Etat perpétré au Venezuela en avril 2002 contre Hugo Chávez.

Dans un entretien accordé au quotidien colombien EL Tiempo Carter a soutenu que les réclamations permanentes de Chávez contre l’ex président Bush sont légitimes, étant donné que cette administration avait pleinement conscience des plans en vue d’un coup d’Etat au Venezuela. “Je crois qu’il n’y a plus aucun doute qu’au minimum ’en 2002 les États-Unis savaient pertinemment ce qui se passait et qu’ils étaient pleinement engagés dans ce coup d’État. Chávez a donc un ressentiment légitime vis à vis des États Unis” a affirmé Carter, nommé prix Nobel de la paix en 2002.

Carter a également assuré que grâce à sa participation dans la fondation qu’il dirige, le Centre Carter, il a pu constater que les résultats des processus électoraux qui ont porté Chávez à la tête du pays reflétaient la volonté populaire.

“Le Centre carter a suivi 4 ou 5 élections, dont certaines furent très compliquées. Mais je dirais que les résultats ont été rigoureusement conformes à la volonté du peuple ; ceci est également vrai de manière quasi-constante par le passé. “Chávez a gagné des élections honnêtement avec 60 à 62% des votes”

Le 11 avril 2002 a eu lieu un coup d’Etat contre le président vénézuelien, Hugo Chávez, qui l´a chassé du pouvoir pendant 48 heures. Son retour fut la conséquence de la réaction populaire dans les rues qui refusa le gouvernement de facto installé dans le pays, ainsi que de la loyauté des militaires des Forces Armées Vénézueliennes vis-à-vis de leur président élu.

Durant le mandat de Bush, jamais le gouvernement nord-américain n’a émis la moibdre condamnation du coup d’État au Venezuela, et n´a jamais reconnu le caractère démocratique de son Gouvernement

"Uribe a échoué sur les bases"

Carter a ajouté que le président colombien Álvaro Uribe a échoué dans son explication aux autres pays de la région des détails des accords militaires signés entre son pays et les États Unis, qui permettront l’installation de 7 nouvelles bases étasuniennes en Colombie. Il considère que le gouvernement colombien aurait pu s’en sortir beaucoup mieux s’il avait clarifié ses positions avant l’annonce de l’accord, refusé par l’ensemble des autres pays de région qui considèrent que ces accords signifient une menace d´intervention étasunienne dans la région.

Carter, qui fut président de 1977 à 1981 a assuré que “à cause des nombreuses intervention des Etats Unis dans la région, il était naturel que ce sujet pose problème”. “Dans les pays des Caraïbes, au Nicaragua et dans d’autres lieux par le passé, les leaders américains ont envoyé des marines pour défendre des dictatures qui étaient tombées suite aux mouvements populaires. Ainsi, l’intervention a eu un impact négatif et je crois que le président Uribe s’est rendu compte un peu tard”

Source : teleSUR - El tiempo, le 21 septembre 2009

Traduction : Grégoire Souchay pour http://larevolucionvive.org.ve/